Vernissage de l’exposition Telle quelle de Camille Laforcenée. En accompagnement du livre du même nom paru aux éditions Blast.
« Je dessine comme on détricote un pull trop serré. On m’a forcé la tête par le col, la maille se colle à ma peau, engonce. Je prends un fil qui s’échappe déjà, un accroc – il y a toujours un accroc – je prends ce fil et soigneusement, lentement, je détricote. Si je tire trop fort, des nœuds se forment, s’agrippent entre eux et tout se fige à nouveau. Le pull est toujours en place sciant mes hanches, écrasant ma poitrine. Alors je prends mon temps et mes outils, et je défais les mailles une à une. »