Vernissage de l’exposition « Quand je suis arrivée à Marseille tout était noir »

En 1992, Michelle Portigliatti a photographié des ferronneries et des éléments de décors des façades de la rue Saint-Savournin où elle habite à Marseille. Elle raconte : « Quand je suis arrivée à Marseille tout était noir ». Michelle parle des artisans qui ont sculpté le fer, la pierre et le bois : » Certains disent que l’on s’en fout, que ce sont des décorations et des maisons de riches mais ceux qui les ont fabriquées sont des ouvriers ». Elle me montre ses images, une pellicule Noir et Blanc 36 poses. En les observant, on sent son oeil se déplacer sur les façades de la rue. C’est comme essayer son regard. Je décide d’imprimer ses images et de suivre sa vision, sa vision en couleur en ajoutant des sérigraphies de motifs de ferronneries glanées dans le centre ville de Marseille. L’octogénaire voudrait que les ferronneries soient peintes de toutes les couleurs car elle revendique un droit à la couleur dans la ville. Le fanzine «Quand je suis arrivée à Marseille tout était noir» a été fabriqué avec la complicité de Lila Le Clanche pour les impressions sérigraphiques et des Presses Séparées de Marseille.