Guillaume Poix, Les fils conducteurs, Verticales, 2017
Le mot de l’éditeur : «Quand les enfants crèvent les écrans, quand ils arrachent le plastique et fractionnent les écorces de cette forêt véreuse, quand ils posent les doigts sur les fils conducteurs, les dénudant de leur enveloppe isolante pour atteindre l’âme dont ils jaugent la souplesse, le courant pourrait surgir, s’accrocher à leurs phalanges, les mordre – et puis les avaler». Près du port d’Accra, au Ghana, dans une immense décharge de produits électroniques, Isaac et Moïse initient Jacob à la «fouille». Trois jeunes garçons plongés dans les déchets de l’obsolescence industrielle auxquels Guillaume Poix donne une grâce singulière. Ce premier roman captive tant par son style lyrique et son ambition documentaire que par l’humour impitoyable qui interroge les zones troubles du regard occidental.