Juillet 1969. Durant les jours qui suivent celui où l’homme pose pour la première fois le pied sur la Lune, des événements dramatiques se déroulent à Telévras, un village du Sud de la Sardaigne.
Le prêtre jésuite, don Cossu, veille sur l’éducation du petit Matteo, véritable enfant prodige dont le meilleur ami est Gesuino, un gamin presque mutique. Or, le père de Matteo, un homme en cavale recherché pour séquestrations, est retrouvé mort dans un fossé, à quelques kilomètres de chez lui. Le maréchal De Stefani, un Piémontais hâbleur et nul en matière de chasse au sanglier, mène l’enquête, aidé par le jeune carabinier sarde Piras et par don Cossu lui-même. Mystères, secrets de famille peu à peu révélés et rebondissements se succèdent jusqu’aux années 1980 et à la révélation finale : la vérité est toujours hérétique et potentiellement révolutionnaire.
Dans ce premier roman polyphonique, Gesuino Némus, conteur virtuose capable de passer de la drôlerie la plus loufoque à la gravité, adresse une ode à la Sardaigne, une île partagée entre traditions ancestrales et modernité, et à la dignité de ses habitants.
Belle habilité stylistique, qui renforce le plaisir de la lecture. Un roman franchement très agréable.