Vendredi 12 mai à 19h.
Pour accompagner la sortie de son troisième roman, Un jour ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau aux éditions Verticales-Gallimard, nous avons la joie de recevoir Stéphanie Kalfon, dont l’oeuvre unique n’a pas fini de nous intriguer et interroger :
« Pour me consoler, la petite fille revenue de la nuit pose sa main sur mon épaule, je la saisis mécaniquement : elle est fraîche et potelée, mais ce geste ne suffit pas à dissiper mes doutes. On pourra bien me dire que cette enfant a gardé son visage de la veille, que sa voix désordonnée reste inimitable, que cette pâleur dans les yeux c’est tout elle, comparer ne mène à rien. Cette enfant n’est pas la mienne. » Emma, la narratrice de ce roman, raconte le trouble qui la saisit en revoyant sa fille Nina, disparue plusieurs heures un soir de septembre. Quelque chose dissone dans leurs retrouvailles, un « presque-rien », provoquant chez Emma une vrille qui nous plonge dans une vertigineuse incertitude.