Tout à coup, le bruit est devenu trop violent, la souffrance trop intense. Après une vie de grimpeuse professionnelle confrontée à des conditions extrêmes, c’est un dîner assourdissant avec des amis qui procure à Stéphanie Bodet des vertiges plus insoutenables que tous ceux qu’elle aurait pu connaître du haut de parois de centaines de mètres. La seule solution qui se présente à elle est de fuir le monde pour mieux y revenir. Le récit nous mène alors au coeur de l’Ariège, dans la retraite d’une cabane nichée sur les hauteurs, à la recherche d’un silence salvateur. Cette parenthèse procurera-t-elle l’apaisement suffisant pour revenir au monde et à son bruit ? Car loin des rugissements mécaniques du monde, la réalité d’une vie plus frugale se révèle parfois plus sonore que prévu… Pourtant, un lien précieux à l’environnement et à soi peut s’y reconstruire. Dans ce texte où tous les sens sont à l’affût, portés par une écriture sensible, la symphonie que joue le vivant danse avec le silence. Dans la solitude, les souvenirs affluent et s’entrelacent à la réalité présente. Comme cette randonnée en montagne de nuit, menée avec des amis dans un territoire sauvage où le silence partagé révèlera toute sa tendresse. Stéphanie Bodet, née en 1976 à Limoges, Stéphanie Bodet, après avoir été professeur de lettre, est devenue grimpeuse professionnelle, championne du monde d’escalade (Coupe du Monde 1999)