Michel Maisonneuve est né en 1953 et vit en Provence. Après avoir exercé divers métiers tels que ouvrier de nettoyage, musicien, moniteur-éducateur, il est depuis plusieurs années journaliste pour la presse locale. En 2004 il publie Le périple d’Arios, un premier roman d’aventures sur fond d’Antiquité. Puis il revient à ses premières amours, le roman policier, avec Le chien tchétchène (2005), Le privé ou je tourne tous les jours y compris le dimanche (2006) et Un génie de banlieue (2008). Il avoue être très éclectique dans ses lectures autant que dans les thèmes qu’il choisit d’aborder, se définissant comme un raconteur d’histoires. Son dernier roman, L’histrion du Diable, aborde la renaissance du théâtre au début du XVe siècle, à travers les pérégrinations d’un personnage qui deviendra le 1er Arlequin.
L’ouvrage : Tel un vieux roi sur son trône, le grand-père somnole dans son fauteuil d’hôpital. Son petit-fils veille sur lui. Lui aussi est à l’hosto, une histoire de cœur défaillant. Ce grand-père venu d’Italie un demi-siècle plus tôt a fait sa vie dans le Sud de la France, entre Aix et Marseille. Il lui manque deux phalanges à l’index droit, ça impressionne un peu mais ça n’a jamais empêché Joseph Viterbo de rouler ses clopes. Enfin, Joseph Viterbo, c’est vite dit. Parce que ce matin-là, en ouvrant un œil, il regarde son moignon et lâche qu’il s’appelle Dellacroce. En détachant les syllabes et avec l’accent rital : Giulio Dellacroce. Pour son petit-fils, c’est le début d’une descente vers un passé sulfureux.