Rencontre avec Bernard Fauconnier autour de la parution de Platon éditions Gallimard, collection Folio Biographies et la sortie en poche de L’incendie de la Sainte Victoire, éditions du Rocher, collection Motifs poche.
Bernard Fauconnier est professeur de littérature, chroniqueur au Magazine Littéraire et à Témoignage Chrétien. Il est l’auteur de plusieurs romans et essais dont : L’être et le géant, L’Incendie de la Sainte-Victoire et Kaïros. Il vit en Provence,dans la région d’Aix.
« Platon » : Enfant de l’aristocratie athénienne puis jeune homme promis à une belle carrière politique – alors la plus honorable au sein de la cité – Platon, dégoûté des excès de la vie politique, se détourne de cette première vocation pour se donner corps et âme à la philosophie, suite à une rencontre décisive : celle de Socrate. Politologue, voyageur intrépide à la recherche du Beau, grand pédagogue, il deviendra, par la retranscription écrite de l’enseignement de son maître, l’inventeur de la philosophie moderne, ainsi qu’un grand écrivain. Sa vie est méconnue. L’entreprise de Bernard Fauconnier soulève la question des sources : faute de pouvoir apporter une réponse ferme et définitive au mystère de son existence, l’auteur part à la recherche d’indices, tentant de retracer la ligne d’une vie qui, à bien des égards, fut exemplaire.
« L’incendie de la Sainte-Victoire » : A la fin du siècle dernier, le peintre Paul Cézanne abandonne sur le bord d’un chemin une toile figurant la montagne Sainte-Victoire en flammes. En août 1989, la Sainte-Victoire est dévastée par un incendie. Pour Sarah et Thomas, un couple dont l’union vacille, ce sera le passé qui resurgit. Sarah est la fille de Friedrich Balmer, chef d’orchestre juif allemand qui, fuyant le nazisme dès les années trente, acheta la maison aixoise du baron Bâche et du même coup devint propriétaire de la toile ; elle lui sauva la vie durant la guerre, puis de nouveau s’égara dans le désordre de l’Histoire. Pendant que Sarah lutte, seule, pour sauver la maison, Thomas lui est à New York. Thomas voulait être peintre, Cézanne fut son héros et il n’a de cesse qu’il ne retrouve la toile. Au début du récit, Thomas a rejoint Sarah dans la maison de la Sainte-Victoire. Autour d’eux, le paysage est noir, calciné. Mais ils ont parlé.