Luca Erbetta, Dans les eaux glacées du calcul égoïste , Glénat, 2018
Une plongée dans le Paris surréaliste des années folles. Paris, les années 1920. Le mouvement surréaliste embrase la capitale. Les noms d’André Breton, Cocteau ou Picasso fascinent autant les modernes qu’ils choquent les conservateurs. Leurs oeuvres préoccupent sérieusement les pouvoirs en place qui les considèrent comme de dangereux manifestes révolutionnaires. Le dernier objet du scandale étant L’Âge d’or, un film écrit par Dali et Buñuel, tellement sulfureux qu’il circule clandestinement sous un faux-titre issu du Capital de Marx : « Dans les eaux glacées du calcul égoïste ». Victor, gueule cassée de la Première Guerre mondiale, est engagé par l’armée française pour infiltrer ce milieu et arrêter la troupe. En fréquentant ces artistes de l’intérieur, Victor va ainsi apprendre à mieux les connaître. Au risque de devenir, à son tour, fasciné par eux… Pour son premier scénario de bande dessinée, le romancier Lancelot Hamelin nous plonge dans le Paris surréaliste du début du XXe siècle et les soirées enivrées des années folles. Un diptyque témoignant à la fois d’une grande érudition et d’une maîtrise narrative exemplaire, magistralement dessiné par le trait tout en volupté de Luca Erbetta.
Exposition des planches de l’album tout le mois de mars.