Un homme observe la vie s'écouler aux côtés de sa femme, son chien et son chat. Tout proche, un petit frère malade, accablé par la schizophrénie qui l'assaille le jour et la nuit. Le grand frère se fait tuteur, comme pour une plante mal orientée, cherchant la lumière pour survivre. Cette lumière, le cadet la trouve dans les yeux, les bras, la maison, les habitudes de l'ainé qui ne le quittera jamais. C'est un texte bref où la fragilité de l'âme humaine contraste avec la robustesse des liens du sang. Les phrases de Jean-François Beauchemin sont teintées de la poésie du quotidien, de la nature et des habitudes réconfortantes. C'est tout simplement sublime.