Après nous avoir amener sur les pas de Robert Desnos (Légende d'un dormeur éveillé) et ceux d'une femme se libérant du carcan des années 50 (La femme révélée), après La part des flammes, roman intense ayant pour toile de fond l'incendie du bazar de la Vieille charité, Gaëlle Nohant nous propose un roman puissant et délicat avec Le bureau d'éclaircissement des destinés. Irène travaille pour l'International Tracing Service, elle a pour mission de restituer, si cela est encore possible, des objets retrouvés à la fin de la guerre, dans les camps. Un médaillon, une peluche, un mouchoir brodé sont autant de traces, de signes des disparus, un lien à renouer avec les survivants ou les descendants. L'autrice s'appuie sans aucun doute sur une importante documentation et tout est subtil, délicat dans ces différentes enquêtes qui parfois peuvent ne pas aboutir...