Dernier arrêt avant l’automne, Gallimard, mai 2019
Le narrateur vit de petits boulots qui lui laissent du temps pour écrire. Grâce à Pascal, un ami libraire dans un bourg de Provence, il trouve un travail idéal : gardien d’un monastère inhabité, niché dans les collines. Il s’installe dans cet endroit très solitaire avec pour seule compagnie un petit chat nommé Solex. Un soir, en débroussaillant l’ancien cimetière des moines, il déterre une jambe humaine fraîchement inhumée. Quand il revient avec les gendarmes, la jambe a disparu… Qui a été tué, et par qui ? Faut-il chercher du côté du camp des gitans, tout proche ? L’enquête mènera, par des chemins détournés, à des vérités inattendues… Entre temps, nous aurons traversé des paysages de cet arrière-pays provençal peint par René Frégni avec sa sensualité unique. Sa langue forte et lumineuse communique son émerveillement face à toutes les formes de vie et de plaisir. L’intrigue policière souligne l’âpreté de ces forêts et vallons sauvages et donne tout son rythme au récit jusqu’au dénouement.
René Frégni, né le 8 juillet 1947 à Marseille, est un écrivain français. Dès l’entrée au CP, il subit les moqueries des enfants qui l’appellent « quatre oeil ». Blessé, René jette ses lunettes et n’en portera plus jusqu’à l’âge de 19 ans. Il rate sa scolarité et traîne, toute sa jeunesse, avec une bande de chenapans dans les rues de Marseille. Déserteur à 19 ans, il vit cinq ans de petits boulots à l’étranger sous une identité d’emprunt puis revient en France. Il a connu une existence mouvementée avant de se consacrer à l’écriture. Il a exercé divers métiers, dont celui d’infirmier psychiatrique, et a longtemps animé des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes de Marseille. Lors de son séjour en prison militaire, il découvre tour à tour les grands écrivains qui l’accompagneront toute sa vie : Giono, Céline, Camus et Flaubert. C’est là aussi qu’il écrit son premier poème : il ne lâchera plus ni son cahier ni son stylo. Quarante ans d’écriture et d’évasions. Il est aujourd’hui l’auteur d’une quinzaine de livres, imprégnés de ses voyages et de son expérience avec des détenus. L’essentiel de son œuvre est disponible dans la collection Folio-Gallimard. La ville est au centre de tous les romans qu’il écrit mais chaque page traverse des forêts, des hameaux perdus, des plateaux sauvages. Toute l’oeuvre chemine entre la noirceur des hommes, la lumière de la mer et la beauté des femmes. Son âme est Manosquine autant que Marseillaise. Il écrit également des livres pour enfants. La plupart de ses romans ont reçu un Prix littéraire et sont traduits en 6 langues.