Rencontre avec Jean Lods autour de Conte de cinéma, Phébus, 2019
Colin est un génie de la restauration des films, qui redonne une jeunesse aux plus grands classiques. Mais on réduit les subventions de son Institut. Et son nouveau directeur l’affecte à des productions qu’il estime plus rentables que les œuvres de Howard Hawks ou de John Ford. Aussi, est-ce en secret que Colin travaille sur Une partie de campagne de Jean Renoir. Une nuit, alors qu’il peaufine le relief des boutons du chemisier de la jeune héroïne, Henriette, il a la curieuse sensation de voir l’étoffe bouger. Quatre-vingt-quinze pulsations par minute, estime-t-il même, en regardant sa montre. Bientôt, il entre dans le film.
Partie de campagne de Jean Renoir, France, 1936, 50′
Avec Sylvia Bataille, Georges Darnoux, Jacques Brunius…
Par une torride journée d’été, la famille Dufour quitte Paris pour Bezons-sur-Seine. Monsieur Dufour accompagné de sa femme, sa belle-mère, sa fille et son commis s’arrête dans une charmante auberge en bord de Seine. Tandis que le déjeuner sur l’herbe est dressé, deux canotiers viennent à leur rencontre. La chaleur et le vin aidant, il est décidé que Madame Dufour et sa fille, Henriette, iraient faire une promenade en Yole sur les eaux du fleuve en compagnie des deux jeunes hommes. Lorsque les bateaux quittent la rive, le ciel se charge de gris et annonce l’orage à venir …
Version restaurée Haute Définition.
Rencontre, buffet, film : Tarif 10 euros. Partenariat Librairie l’alinéa et cinéma Jean Renoir.
Jean Lods
Ingénieur en télécommunications, romancier, Jean Lods est aussi responsable de la rubrique cinéma dans « La voix protestante ». Né à La Réunion, il a quitté l’île à l’âge de 18 ans, a commencé à écrire de la poésie et des textes courts à la fin des années 50. Encouragé par des écrivains comme Jean Cayrol et Raymond Queneau, il poursuit son travail d’écriture et arrive à sa première publication, en 1973 : Le Silence des autres (Paris, La Pensée Universelle). Ce récit sera retouché et de nouveau publié en 1977, chez Gallimard, sous la forme d’un roman intitulé « La Part de l’eau ».
Ils en parlent…
« Jean Lods signe une petite merveille, dont la drôlerie et la fantaisie évoquent Marcel Aymé. Prenez votre ticket… » Christian Authier, Le Figaro Magazine
« Conte de cinéma est une histoire merveilleuse que liront avec un plaisir égal les amoureux du cinéma et ceux de la littérature. En effet, le sujet central est certes le cinéma, et le moment où la frontière entre imaginaire et réel vient à s’effacer, mais l’écriture de son auteur est si finement ciselée, si stylistiquement parfaite que l’esthète le plus exigeant ne manquera pas de s’en réjouir. » Fréquence protestante