La cérémonie du thé
Lecture musicale par Keltoum Staali accompagnée de Stéphane Coutable au basson.
Les textes poétiques sont tirés d’un recueil inédit, en forme de dévotions, autour d’Alger, ville réelle, ville imaginée, ville de tous les envoûtements. A déguster lentement comme un thé brûlant, à la manière de ces hommes du désert, qui pactisent avec le vent pour garder les étoiles. Poésie et rituel du thé sont tout bonnement associés pour savourer ce voyage dans les arcanes d’une écriture nourrie de mythes et de paysages méditerranéens..
Dans la fournaise de l’été sévillan j’ai noué nos silences en traversant l’oued. Plus jamais. L’odeur du fleuve me répugne. Tu n’es plus là pour laver mon regard. La pluie tardive au goût saumâtre réitère des adieux ratés.
Un chant pour le désert
L’adage touareg dit à propos du thé, que le premier est amer comme la vie, le deuxième fort comme l’amour et le troisième doux comme la mort.
La lecture que nous vous proposons se décline ainsi en trois actes, ou trois mouvements que restitue admirablement la musique de Stéphane: la mer, la ville et son vacarme, et El Andalus, ce fantasme espagnol perdu pour les Arabes, fantasme qui persiste dans l’oeuvre du grand poète palestinien, Mahmoud Darwich et hante nos mémoires.