[TOURNÉE GÉNÉRALE LIBRAIRES DU SUD]
Samedi 30 novembre à 11h
Rencontre et dédicaces avec l’autrice Maylis de Kerangal au Théâtre des 2 Mondes de Vaison-la-Romaine à l’occasion de la sortie de son tout nouveau roman, Jour de ressac, publié au éditions Verticales(2024). Rencontre en partenariat avec la librairie Montfort.
Tournée en partenariat avec le festival Les Promesses de l’Aube de la ville d’Aix en Provence.
Née en 1967, Maylis de Kerangal a été éditrice pour les Éditions du Baron perché et a longtemps travaillé avec Pierre Marchand aux Guides Gallimard puis à la jeunesse.Maylis de Kerangal est l’auteure, aux Éditions Verticales, de six romans — Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003), Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (2010, prix Médicis 2010 ; prix Franz Hessel ; Folio 2012), Réparer les vivants (2014, dix prix pour ce roman acclamé par la presse et le public ; Folio mai 2015), et Jour de ressac (2024) — ainsi que d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes («Minimales», 2006), d’une novella, Tangente vers l’est («Minimales», 2012; prix Landerneau 2012) et du récit À ce stade de la nuit («Minimales», 2015). Elle a publié, chez d’autres éditeurs, une fiction en hommage à Kate Bush et Blondie, Dans les rapides (Naïve, 2007; Folio 2014) et un récit documentaire, Un chemin de tables (Seuil, 2015). Réparer les vivants a été traduit dans plus de trente pays. Il a aussi fait l’objet d’une adaptation cinématographique, tout comme Corniche Kennedy.
Résumé:
« Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir.
Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs. »