Du 23 février au 1er avril.
Vernissage le jeudi 23 février à 18h.
Terre promise pour une poignée de dissidents religieux blancs fuyant l’Europe, l’Amérique du Nord a été arrachée à ses indigènes pour être exploitée par des esclaves importés d’Afrique. À travers les portraits de membres de trois communautés fondatrices – Amérindiens, Africains-Américains et Mennonites -, la photographe Marion Gronier cherche à faire resurgir les fantômes qui hantent l’histoire du pays et à attester de la persistance de la violence sociétale héritée de la hiérarchisation des races. Questionnant avec exigence sa position d’artiste européenne, elle utilise les codes de la photographie anthropométriques en usage dans le système colonial à la fin du XIXème siècle – sujet immobile, regard frontal et neutre, centralité du cadrage – en les altérant pour mieux les déconstruire.